Le rendez-vous d’un nouvel art de vivre, présente son programme de conférences
Les dialogues 2022
Les conférences VIA DOMUS
La première édition VIA DOMUS se tiendra du 26 au 29 mai 2022 à Arles et nous entraîne à la découverte des entreprises et des artisans qui réinventent la maison de demain. Une programmation complétée par plusieurs Dialogues avec les protagonistes d’un art de vivre plus durable, éthique et innovant.
Les dialogues sont en accès libre sur présentation du pass VIA DOMUS.
Veuillez vous présenter 15 minutes avant le début des dialogues.
Jeudi 26 mai
Qu’elles soient intégrées à la chaîne opératoire de l’entreprise ou issues d’initiatives revalorisant leur relocalisation, l’approvisionnement en matières premières de proximité est devenu garant d’une production responsable. Une démarche qui intègre les valeurs d’éthique sociale et de développement durable.
Un dialogue entre deux entreprises labellisées Entreprise du Patrimoine Vivant (EPV) :
- Jean-Louis BRUN, directeur général de Brun de Vian-Tiran
- Julien TUFFERY, Atelier Tuffery
BRUN DE VIAN-TIRAN
Assemblage et teinture…filature et ourdissage…foulage et bordage…chez Brun de Vian-Tiran, l’élaboration d’une couverture, d’une écharpe ou d’un châle requiert 15 étapes de fabrication. Un processus complexe où interagissent à parité technologie et geste, modernité et transmission.
Labellisée Entreprise du Patrimoine Vivant (EPV) depuis 2009, la manufacture Brun de Vian-Tiran est installée à l’Isle-sur-la-Sorgue depuis 1808 et se singularise par sa recherche des fibres naturelles les plus nobles au monde, les laines (Mérinos, Mohair, Alpaca, Cachemire), mais également soie, coton et lin. Emmenée par Jean-Louis Brun 8ᵉ génération, la marque conjugue création avec innovation – un partenariat avec l’École Nationale Supérieure de Création Industrielle (ENSCI) élargit son champ des possibles – et perpétue une activité qui est depuis toujours écoresponsable. Une entreprise qui a participé à la redécouverte du Mérinos d’Arles Antique, la laine la plus fine d’Europe, et a permis de reconstituer avec les éleveurs un cheptel de 25 000 têtes. Une démarche de valorisation des laines de France que Jean-Louis Brun étend au niveau national comme cofondateur du collectif Tricolor.
ATELIER TUFFERY
Pionnier du Jeans en France, c’est à Florac que Célestin Tuffery créé en 1892 son premier vêtement de travail teint à l’indigo. Un jeans toujours réalisé à la main qui nécessite l’assemblage de 44 pièces et utilise des fibres naturelles, pour la plupart produites en France – le chanvre textile d’Occitanie, la laine des Cévennes – et en Europe, le coton espagnol et grec (90% du sourcing).
4ᵉ génération de tailleurs-confectionneurs, Julien Tuffery est l’héritier du geste de ses prédécesseurs : partisan du Made in France, il incarne le renouveau de ce patrimoine artisanal national, en recherche permanente de nouveaux modèles, de nouvelles coupes contemporaines. Une production réalisée à la demande, en flux tendu, sans stocks.
Actionnaire d’une coopérative active dans des projets écologiquement et socialement responsables, Atelier Tuffery participe au redéploiement de la culture du chanvre qui ne consomme pas d’eau, sans intrant ni pesticide
Scaphandrier et docteure en archéologie, Sabrina Marlier a animé des opérations de fouille du Rhône et partage en avant-première une sélection iconographique présentée lors de la future exposition du musée de l’Arles Antique : Trésors du fond des mers, un patrimoine archéologique en danger. L’occasion de découvrir comment les archéologues utilisent des technologies de pointe pour préserver et présenter certains objets vernaculaires, fragiles témoins de l’Art de vivre à la Romaine.
Vendredi 27 mai
Par Olivier Saguez, designer, président-fondateur de Saguez & Partners, agence de design global.
Le FONDS DE DOTATION MAISON MODE MÉDITERRANÉE et ses experts présentent le Méditerranéisme : le sud serait-il le point cardinal d’une mode identifiable et codifiée, d’un style au vocabulaire créatif métissé où « lumière » et couleurs, fluidité et utilisation de matières naturelles, production éthique, circuits courts et savoir-faire ancestraux tracent les contours d’une modernité méditerranéenne ?
Dialogue avec :
- Laurence DONNAY, assistante de conservation/médiatrice culturelle au château Borély, musée des Arts décoratifs, de la Faïence et de la Mode de Marseille
- Khémais BEN LAKHDAR, doctorant en histoire de l’art et de la mode
- Saveria MENDELLA, doctorante en anthropo-linguistique
Laurence Donnay associera histoire et découverte des jeunes générations de créateurs du pourtour méditerranéens, Khémais Ben Lakhdar partagera son analyse de l’influence de l’orientalisme dans notre art de vivre et la linguiste Saveria Mendella décryptera le langage de la mode.
Samedi 28 mai
Le design réinvente sa table des matières, mycélium de champignon ou plastique recyclés, nouveaux usages et nouvelles visions. En prise directe avec cette conscience environnementale qui reprogrammé nos envies, le design et ses créateurs nous révèlent de nouveaux matériaux, de nouveaux usages. A mi-chemin entre artisanat, art appliqué et industrie, ces ressources, naturelles ou issues du recyclage, s’invitent dans un art de vire contemporain.
Dialogue entre :
- Côme di Meglio travaille sur un éco-matériau vivant, le mycelium : la partie végétale et souterraine du champignon. Son impact écologique est nul et son utilisation répond et s’adapte à toutes les conceptions, du luminaire au mobilier
- Miki Nectoux est architecte et arpente depuis 2020 les écoles provençales avec sa remorque-usine pour le recyclage du plastique. Pédagogue « de la poubelle jaune », il nous entraîne dans cette chaîne opératoire où collectés, triés, lavés et broyés en paillettes, les déchets plastiques de notre quotidien séduisent d’autres industries consommatrices.
Ambiance jungle, effet 3D en trompe-l’oeil ou parti pris géométrique, le papier peint panoramique et son corollaire le décor, refont surface dans nos intérieurs contemporains. Au XIXᵉ siècle, ces spécialités françaises, imprimées en xylographie, font office d’ornement à part entière en une fresque continue, sans répétition, et s’adaptent aux hauteurs sous plafond, aux coupures de fenêtres, de cheminées, de portes…
Elles permettent à la bourgeoisie naissante de parer ses espaces de réception, de satisfaire sa curiosité ‘romantique’. Aujourd’hui, la complexe et onéreuse ‘impression à la planche de bois’ cohabite avec la démocratique impression numérique qui permet toutes les audaces et des créations sans limites.
Dialogue avec :
- Véronique DE LA HOUGUE, experte, conservateur en chef du Département des Papiers peints au MAD de 1982 à 2017
- Patrick FREY, Président et Directeur artistique de la Maison Pierre Frey
- Jean-Etienne BELICARD, président d’Isidore Leroy
PIERRE FREY
Symbole international d’un art de vivre à la française, membre du Comité Colbert, la société Pierre Frey a été créée en 1935. Spécialisée dans le tissu d’ameublement, elle élargit aujourd’hui ses collections aux papiers peints, au mobilier, aux tapis et moquettes sur-mesure, dans un mélange éclectique d’inspirations ethniques, de références au XVIIIe siècle français ou à l’art contemporain. Le fonds patrimonial Pierre Frey rassemble des milliers de documents et lève levoile sur le processus de création : enrichi en permanence, il se place au coeur de la démarche créative.
ISIDORE LEROY
En 1842, Isidore Leroy dépose un brevet lui permettant d’imprimer en continu sur du papier : la technique manuelle ‘à la planche’ est révolue. Une actualité qui propulse la société dans l’ère industrielle.
En 1877, il invente ‘la machine à imprimer 26 couleurs’ à l’origine des décors panoramiques souhaités par une bourgeoisie prospère. Après l’Art Nouveau, l’Art Déco impose ses tendances aux figures géométriques et confère à l’entreprise une place de leader en France et en Europe.
L’impression numérique et son rendu exceptionnel des couleurs vont donner une nouvelle vie aux dessins originaux des XIXe et XXe siècles et favoriser une dynamique particulière avec les artistes contemporains.
Dimanche 29 mai
Rémi SABOURAUD, consultant en créativité auprès de grandes entreprises ou devant des étudiants, partagera avec vous les raisons objectives et inattendues qui font d’Arles la nouvelle cité créative. Vous découvrirez comment les industries créatives et culturelles donnent une nouvelle impulsion à la ville de Van Gogh, d’Actes Sud et de la fondation Luma et participent à sa renaissance économique et statutaire.